Monsieur Uribe est hourrible !
Il y a deux ans, j’étais invité à une grande conférence, un grand meeting pour Ingrid Bétancourt, il y avait là Florence Aubenas, Yves Pacalet, André Vallini, le spécialiste de la justice au PS, l’évêque de Grenoble, Carole Montillet, la skieuse, l’ombre vidéo du chanteur Renaud et Yolanda Pulecio, la maman d'Ingrid, si belle, si triste, si digne.
Pour remercier les organisateurs, elle leur a offert une branche de fruits séchés, bruissant et tintant, un porte-bonheur dans les campagnes de Colombie.
Moi, j’étais embusqué derrière un banc-titre, mon rôle était de dessiner en direct, mes croquis ponctuant, au fur et à mesure, les dires des intervenants pour détendre l’atmosphère. Mes dessins étaient projetés sur un écran géant derrière la tribune. Quand j’ai vu ces prunes desséchées passer de mains en mains et à chaque fois soupesées, cling-cling, j’ai fait ce crobard, à toutes blindes et je l'ai balancé sur l'écran:
Éclat de rires général , les larmes d’émotion se sont mêlées à celles de rire. Même Yolanda Pulecio a rit, je crois.
J’avais bien fait mon job. Fierté, puis émotion, quand j’ai serré le main de cette mère si courageuse.
Les couilles d’Uribe, j’y pense, maintenant que le sort d’Ingrid est si précaire. En a t-il ? Son coeur est-il aussi sec que ces fruits ratatinés ?
Qui le manipule ? Aujourd’hui, il se réconcilie avec Chavez et Correa qui massaient des troupes à ses frontières. Le général Alcazar et le Général Tapioca de l'Oreille cassée. Quel est le rôle de Bush ? Il y a trois américains avec Ingrid dans la jungle. Les couilles de Bush ? Elles, elles sont en or massif, là d’accord. Qui le manipule, lui ? Je ne sais rien.
Secouons ce pauvre grigri en espèrant encore.
Quant à Uribe… que les couilles lui tombent, comme on dit dans le Sud et que celles de Bush roulent à coté.
Jeux :
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