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PIERRE BALLOUHEY
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7 janvier 2008

“Malnuit, quel beau nom. C'est le contraire de bonjour." lui dit le grand poète Henri Michaux

malnuit    Michel Malnuit est né à La Tronche en 1943, il arrive à Saint-Marcellin à l’âge de trois ans. Dès l’âge de onze ans, ses parents lui offre une vraie boîte de peinture à l’huile, il sera peintre. Il va à l’École du Centre, puis au Collège de la Place d’Armes, il épate ses profs de dessin, il est bien plus fort qu’eux.
Adolescent, il est post-impressionniste, il remporte des nombreuses récompenses dans des salons régionaux. Naturellement, il entre aux Beaux-Arts à Grenoble, son art évolue vite. Malnuit a cheminé et progressé dans le peinture comme dans une jungle, foulant du pied les Maîtres et les Écoles, Rembrandt, l’impressionnisme, Toulouse- Lautrec, Picasso, l’expressionnisme, Pollock, De Stael, l’abstraction lyrique, Paul Rebeyrolle, Rustin.
L’abstraction est le but naturel pour un peintre de cette génération, il y fonce dès l’âge de vingt ans, pour aboutir à ces grandes peintures d’abstraction narrative. Composition d’un classicisme implacable, geste ample et rageur, touche large et lourde, couleurs audacieuses  et savantes, matières opulentes pour un récit intime et tonitruant. Un cri peint.
C’est de la grande peinture, une peinture de choc, de la peinture dont on crève.
Dessinateur prodigieux et peintre surdoué, il parvient mal à se faire reconnaître, il refuse, méfiant, le compromis avec le monde de l’Art officiel. C’est son problème, sa blessure.
Il expose à Grenoble, Chambéry, Saint-Étienne, Pau, Tarbes, Orange, Saint-Tropez.
Passionné de littérature, il publie ses poèmes et ses récits biographiques chez Gallimard, Utovie, Ressacs.
Le 4 novembre 1992, il meurt “désenchanté et épuisé” comme il disait, à Saint-Marcellin.
Son roman autobiographique, “Crobards”, chronique des années Beaux-Arts est réédité par l’Arganier en décembre 2007.

Une grande rétrospective est organisé à Saint-Marcellin en décembre 2007 et janvier 2008

AFFICHE_MALNUIT

Exposition
du 1 décembre 2007
au 31 janvier 2008
à l'Espace
Saint-Laurent
et Galerie
des Ursulines

38160 Saint-Marcellin

mazio_crobards_couv

Illustration de couverture de "Crobards"
Éditions de l'Arganier

Quand l'exposition Malnuit a été décrochée et chargée dans le camion pour rejoindre  le garage de Bédé à Orange, je me suis dit qu'on ne reverrait pas de si tôt toutes ces belles peintures réunies. J'ai rassemblé tous les documents que j'avais et j'ai tout fait rentrer au chausse-pied dans un blog. Pour ceux qui n'ont pas pu venir et pour ceux qui veulent  feuilleter encore une fois ses images superbes.
J'ai ajouté quelques anecdotes de mon cru,  scané quelques photos jaunies des années "Crobards", titré quelques œuvres avec la loufoquerie qu'aimait tant Malnuit.
Ciao Mazio, enfoiré.

Pierre Ballouhey



Commentaires
T
Se rendre sur jbriselet.blog.lemonde.fr et dans la rubrique "Saint-Marcellin", chercher un post relatif à l'expo de Malnuit ....
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T
Pierre,<br /> "pisse-vinaigre, jamais content, mouche dans le lait, Grincheux de chez Blanche-Neige, petit marquis", ….. en voilà une série qu'elle est belle !!<br /> Tout ça pour dire la même chose que moi. Car, ce n'est pas la famille de Michel, ni l'instigateur de l'expo, dont j'ai contesté le travail. Mais bien la politique culturelle de la ville qui n'en est pas une:<br /> - pas d'espace adapté à des accrochages ou à des évènements importants. (mais, quand même, c'est pas parce que Malnuit faisait ses cadres à la main qu'il faut maintenant les poser par terre ou les accrocher à la balustrade !!) (et puis, on peut peut-être occulter les fenêtres de Saint-Laurent).<br /> - pas de moyens pour un vrai livret-catalogue, critique et chronologique, avec rappel des expos de Malnuit à Saint-Marcellin, la première dans les années 1970 à la MJC, dont j'étais (ça éviterait à certains de croire que Malnuit n'a jamais été exposé à Saint-Marcellin).<br /> - pas de ressources humaines pour ouvrir les portes le samedi et le dimanche, alors que ces lors de ces deux jours que peuvent venir les grenoblois, lyonnais ou valentinois.<br /> Alors, sans rancune et à suivre.
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PIERRE BALLOUHEY
PIERRE BALLOUHEY
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