Le petit Poucet sème ses cailloux…

Quelle stupéfaction en traversant la zone industrielle de Chatte de voir une des bornes chasse-roues qui encadraient la place de l’église. Elle en a usé des fonds de culotte de gamins de St-Marcellin qui attendaient leurs parents qui papotaient à la sortie de la messe. Un pied dans la rainure et hop, assis sur le champignon et glissade façon tobogan. Jacques me certifie même qu’il y a de son ADN là-dessus…

Pourquoi est-elle là ? Comment est-elle arrivée ici ? Où est la deuxième ?

Un membre d’une association de défense du Patrimoine enquête. Lors de la rénovation de la Rue Jean-Baillet, qui a été catastrophique, perte des bornes et effondrement d’une maison par un coup de pelle mécanique malencontreux, les bornes ont été retirées pour la réfection du sol en enrobé. Le chantier terminé l’entreprise chargée du travail demande à la mairie où on les repose. Gardez-les ! répond le préposé à l’Ubu-rbanisme.

Devant l’entreprise, une des bornes est devant la porte d’entrée en protection contre les voitures bélier, l’autre est remisée dans un coin.

Suite de l’enquête, une recherche sur Google Images prouve qu’il n’y a pas d’autres bornes chasse-roues de la même facture. Ce sont donc des pièces uniques, probablement commandées par la Ville à un sculpteur tailleur de pierre expérimenté. La pierre est ce que les anciens maçons appelaient la pierre de Cognin, la même que les bornes du Champs de Mars.

Il doit bien y avoir une facture ou une décision du conseil municipal qui a entériné la commande et la pose de ces monolithes.

St-Marcellin a tellement peu de patrimoine. Si on laisse se disperser au fur et à mesure des travaux les pauvres reliefs du passé....

Pourquoi ne les remet-on en place ?

La borne devant l'entreprise dans la zone industrielle, les emplacements vides, les bornes dans les années 2000, les années 50 et la Place de l'Église avant la pose des chasse-roues.