Censure au Mémorial de l'Isère
Désormais, je ne collabore plus au Mémorial de l'Isère depuis cette "farce" ubuesque de censure avouée. Je suis viré.
Les derniers contacts avec le directeur de la publication, les réponses pathétiques et vulgaires qu'il a faites aux nombreux courriers de lecteurs indignés sont innomables et indignes.
Le Mémorial est un journal régional, généraliste, tout public, tendance centre droit, hebdomadaire, il tire à environ 5000. J'y publie un dessin format A5 en couleurs, avec une grande régularité, depuis six ans, sous le titre "Carte blanche de toutes les couleurs".
Le directeur de la publication m'a appelé, le jour du bouclage en disant que ce dessin ne correspondait pas à la réalité, que c'était dommage, je lui ai proposé d'en faire un autre ou d'apporter un dessin d'archive. Il m'a répondu qu'on avait plus le temps. Le sang le gênait sur le visage du lycéen, j’ai proposé de faire une retouche à la gouache pour supprimer la tache rouge, pas le temps. Il a bien trouvé le temps de rédiger ce texte stupide.
J'ai découvert, avec consternation et rage, cette "farce" du pavé vide et ce texte se vantant d'être de la Censure, en ouvrant le journal le soir de la parution.
La semaine suivante, j'ai apporté comme à l'accoutumée mon dessin au marbre, un dessin drôle, romantique avec des feuilles mortes d'automne. Il n'a pas été publié et on m'a fait savoir de ne plus en rapporter d'autres. J'étais donc viré.
Détail piquant. Ce directeur est mon frère, beaucoup le savent, d’autres l’ont découvert en cherchant des renseignements sur le journal sur internet, d’autres s’en sont aperçus en recevant une réponse ahurissante à leur courrier indigné. Il s’est retiré depuis trois ans pour de graves problèmes de santé et puis à la retraite, il ne s'occupe plus du tout de ce journal et jusqu'à maintenant il me foutait une paix royale. Il a fait un coup de sang sur ce dessin là et il a déployé une grande sottise. L'équipe et le lectorat du canard sont consternés, mais lui c'est le propriétaire et il a gardé le titre de directeur de la publication. Bien évidement je n'ai aucune part dans cette imprimerie.
C’est en tant que directeur de la publication et non en tant que frère qu’il a censuré mon dessin. Il ne signe pas ce texte de censure mais s’abrite derrière le terme “la direction”. Notre lien de parenté n’a rien à voir avec son acte, c’est un acte politique, stupide et antisocial. Trop content de faire l'économie de mes émoluments.
Un directeur de publication, propriétaire d’un journal qui censure son propre journal de cette façon ? C’est du jamais vu. Il a peur de quoi, de qui.
Mes dessins sont visibles dans l'excellent La Mèche, LePost, FaceBook, 6o millions de consommateurs, The Guardian, etc., et ce blog.
Voir l'article du 22 octobre 2010, ci-dessous.